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Point de départ des marchandises à l’intérieur du pays, et vers les pays de l’hinterland, le Port autonome de Cotonou (PAC) renforce bientôt sa position dans la sous région. D’importantes réalisations seront faites pour renforcer la concurrence avec les autres pays.
Dans sa vision de modernisation du port de Cotonou, le gouvernement a fait l’option de créer une nouvelle société de manutentions. « Celle-ci sera d’économie mixte avec son capital porté par l’Etat et un partenaire stratégique de référence internationale ». La décision a été prise en Conseil des ministres. Ce choix selon le gouvernement, présente « le double avantage de faire profiter au port de l’expertise du partenaire stratégique, de son réseau d’armement qui induira l’accroissement du trafic portuaire et de sa capacité à mobiliser les financements nécessaires à l’acquisition d’équipements modernes de manutention ».
A cet effet, le groupe français Eiffage génie civil marine, en association avec plusieurs autres entreprises démarre en janvier les travaux pour l’agrandissement du bassin et des quais nord et sud. Plus de 170 millions d’euros seront consacrés à ces aménagements. Selon une publication de Jeune Afrique, le quai nord, qui sert au trafic vraquier et roulier, sera ainsi intégralement renouvelé, prolongé sur 214 mètres et équipé de grues modernes. A cela s’ajoute les travaux de construction du 2e terminal polyvalent. Évalué à 150 millions d’euros, les travaux qui ont démarré il y a quelques mois se poursuivent sur un domaine de de 20 hectares à gagner sur la mer.
Le tonnage déchargé chaque jour des vraquiers
Le port d’Anvers en charge du PAC a permis de multiplier le tonnage déchargé chaque jour des vraquiers. Ceci, à travers une modification du travail des équipes de manutention. Les équipes de Bénin Terminal mises sous pression font également grimper de 20% leur cadence. Ce qui permet aux camions de passer moins de temps dans l’enceinte portuaire. Au lieu de 36 heures en 2018, la présence d’un camion au port de Cotonou est désormais limitée à 18 heures. Un niveau d’accélération des opérations encore loin de l’objectif final fixé à 03 heures.
Dans ce domaine, la numérisation du bordereau de suivi de cargaisons déjà opérationnelle, aidera également à fluidifier la sortie des marchandises.
Des atouts qui permettent au PAC de mieux concurrencer les ports de la sous région. Ainsi, le Bénin pourra concurrencer le Togo, premier point d’entrée des marchandises arrivant par la mer et destinée au Burkina Faso en 2021 (2,8 millions de tonnes contre 861 000 tonnes). « Les coûts des deux ports sont à peu près similaires. En matière de prix, la distance par rapport à la destination finale joue en priorité. Mais évidemment, l’efficacité des services portuaires importe », confie un expert en logistique à Jeune Afrique.
De même, l’entrée en fonction du port en eau profonde de Lekki au Nigéria fin de 2022 crée aussi une nouvelle concurrence. Selon le directeur commercial et marketing du PAC rapporté par Jeune Afrique, cette concurrence est relative à l’activité de transbordement (containers mis à quai puis rechargés sur un autre navire). « Mais cela représente moins de 20% de notre activité. Ces opérations ne rapportent quasiment rien à l’État », fait observer Kritsof Van den Branden.
F. A. A.
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