Une cinquantaine d’experts bé ninois de plusieurs domaines, notamment du développement, de l’ agriculture, des mines et de l’économie, examinent depuis jeudi à Cotonou le document de politique nationale de l’environnement, visant à faire du "Bénin en 2025, un cadre de vie sain, réglementé et bien suivi qui consolide les bases d’un développement durable"."L’objectif général de cette politique nationale de l’ environnement est de promouvoir une gouvernance environnementale efficace", a souligné le ministre béninois de l’Environnement, chargé de la gestion des changements climatiques, du reboisement de la protection des ressources naturelles et forestières, M. Raphaël Edou.

Il s’agit, a-t-il expliqué, de consolider la coordination institutionnelle de la gestion de l’environnement, et d’améliorer la protection de l’environnement et des ressources naturelles.

Cette politique nationale de l’environnement, a-t-il poursuivi, est fondée sur des principes et recommandations, dont le principe de pollueur-payeur, la promotion de la concertation et la participation de tous les acteurs impliqués dans la gestion des ressources naturelles et celle de l’IEC (information, éducation et communication) dans la prise de conscience des acteurs.

Pour ce responsable béninois en charge de l’environnement, l’un des plus grands défis auxquels le Bénin est confronté de nos jours est celui de la dégradation de l’environnement due à plusieurs facteurs malgré la mise en place des cadres institutionnel et ré glementaire appropriés.

"L’adoption de la loi-cadre sur l’environnement et de ses dé crets d’application, de la charte sur la gouvernance environnementale et leur mise en oeuvre en sont par exemple la parfaite illustration de la volonté politique de créer à nos populations un cadre de vie sain", a-t-il rappelé.

Cependant, a-t-il déploré, force est de constater que la mauvaise gestion de l’environnement est notée dans tous les secteurs d’activités, et est à l’origine des problèmes environnementaux, notamment la dégradation très poussée des zones humides et des pêcheries, l’érosion côtière et l’intrusion saline dans les écosystèmes humides et enfin la dégradation continue des ressources naturelles.