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Lors de sa rencontre hebdomadaire du mercredi 22 Juin 2016, le gouvernement de la rupture du président Patrice Athanase Guillaume Talon a procédé à la création de 6 nouveaux départements. Au cours de cette même séance, les membres du gouvernement en présence du chef de l’État ont également procédé à la nomination de 12 nouveaux administrateurs civils (préfets) qui dirigeront dorénavant les 12 départements du Bénin. Au mépris des hantises et autres protestations de certaines populations, il faut reconnaitre que le gouvernement du nouveau départ a eu le mérite de donner corps à la matérialisation de ce projet de découpage longtemps resté dans les tiroirs. Au nom du principe qui enseigne qu’<< on ne peut faire des omelettes sans casser des œufs>>, le gouvernement du président Patrice Talon a résisté aux différents mouvements d’humeur et de protestations des populations de Savalou, ainsi qu’à la longue lettre ouverte du bureau des sages et notables de la cité historique de Ouidah, en procédant sans copinage et favoritisme, à la désignation des chefs-lieux de ces nouveaux départements.
Mais comme il est une règle de la nature, la satisfaction d’un besoin entraîne immédiatement une autre. C’est dans cette droite ligne que depuis lors, les nouvelles préfectures à savoir celles de Alibori, Atlantique, Collines, Couffo, Donga et Plateau, sont aujourd’hui confrontées au double problèmes d’emplacement et de personnels qualifiés pour faire fonctionner ces unités administratives.
En effet, à la date d’aujourd’hui, il est difficile de dire avec exactitude qu’il y a déjà un emplacement fixe pour abriter les sièges des nouvelles préfectures. Dans le département de l’Atlantique par exemple dont Allada est le chef-lieu, il est vrai qu’il y a une réserve administrative destinée à la préfecture. Mais pour le moment, ce sont les reptiles et autres hautes herbes qui font la loi sur ce domaine. Il faudra donc trouver d’abord un emplacement temporaire pour abriter le siège de cette nouvelle préfecture, le temps de construire un siège digne du nom. Il en est de même pour toutes les 5 autres préfectures qui devront rester d’abord en vase clos, le temps de la construction de leur propre siège. Mais l’autre problème capital est celui du personnel qualifié qui sera utilisé dans ces nouvelles préfectures. A ce jour, il est difficile de dire qu’il y a déjà un personnel qualifié disponible pour servir dans ces nouvelles préfectures. Mieux, il faudra non seulement procéder au recrutement de nouvelles mains d’œuvres, mais aussi et surtout procéder à la formation de ces nouvelles recrues dans ces préfectures. En clair, après les défis de la matérialisation, les nouvelles préfectures sont aujourd’hui confrontées aux défis d’un emplacement et surtout de personnels qualifiés.
Par Amir NABIL
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