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Il tue sa copine et écope de la prison à vie




Qui a dit que le vieillard assis ne voit pas plus loin qu’un jeune debout ? Honorine Gbodougbé l’a appris à ses dépens dans l’au-delà. Elle a bravé l’autorité de sa mère en allant en compagnie de son financé, un résortissant nigérian revendeur au marché Dantokpa, qui l’a tuée.



Les faits 
Les nommés Honorine Gbodougbé et Chiwendu Ucha sont des amis depuis environ deux ans. Chemin faisant, Chiwendu Ucha demande à sa copine de devenir son épouse. Mais celle-ci s’y oppose. Chiwendu se fait accompagner de l’un de ses frères pour aller rendre visite au père de Honorine Gbodougbé pour lui demander les formalités à accomplir quant à la dot. Interrogée par sa mère seule présente ce jour-là, Honorine fait savoir à celle-ci qu’elle n’est pas encore prête pour faire d’enfant parce que n’ayant pas un emploi. C’est alors que le 16 août 2008, Chiwendu Ucha conduit Honorine Gbodougbé dans une buvette de Lakadjoussa. Après s’être régalé et sous prétexte d’une balade en amoureux, Chiwendu Ucha conduit Honorine Gbodougbé dans la forêt de Lakadjoussa à Ahozon où il la blesse grièvement à l’aide d’un long couteau. Attirés par les appels au secours de la victime, les nommés Koffi Sokou et Valérie Akponikpè aperçoivent Chiwendu Ucha en train de s’acharner sur la victime et quelques temps après, ils le voient s’enfuir après avoir enfourché sa motocyclette, une mate 50 de couleur bleue. Transportée d’urgence pour l’hôpital de zone de Ouidah, Honorine Gbodougbé rend l’âme en cours de chemin. 
A la barre, l’accusé reconnaît les faits d’ailleurs comme à l’enquête préliminaire que devant le magistrat instructeur. Il dit avoir agi sous l’effet d’un esprit satanique qui le pourchasse depuis qu’il a refusé de poursuivre les sacrifices du fétiche de son feu père. Il abandonnera après cette affaire d’esprit pour dire que c’est par amour fou qu’il a tué la victime. S’il aimait si follement cette dernière, pourquoi ne s’est-il pas aussi donné la mort pour la rejoindre dans l’au-delà ? Où a-t-il a trouvé le couteau dont il s’est servi pour tuer son amie ? A ces questions, l’accusé répondait chaque fois « I don’t know » qui veut dire littéralement en français « Je ne sais pas ». Ce qui amène le ministère public à conclure à un début de défectuosité de la mémoire de l’inculpé qui s’est montré ébranlé lorsque le président de la cour lui présenta la photo de la victime à qui il a donné 19 coups de couteau selon les résultats de l’autopsie du cadavre de Honorine, âgée de 24 ans au moment des faits. Il fond en larmes et s’agenouilla à la barre pour demander le pardon de la cour. Le président de la cour lui intima l’ordre d’arrêter ce cinéma à la barre. 
Elle sortait de manière incontrôlée
La déposition du père de la victime, Jean Gbodougbé permettra de savoir que la victime ne menait pas une vie amoureuse très correcte. Elle sortait de manière incontrôlée et à des heures indues. Il dit qu’il n’a de cesse de la rappeler à l’ordre. Mais Jean Gbodougbé dit n’avoir jamais été informé de ce que le sieur Chiwendu Ucha de nationalité nigériane était avec sa fille. Il se disait même prêt à rembourser à cet Ibo tout ce qu’il aurait dépensé sur sa fille. Malheureusement, c’est après le décès de cette dernière qu’il apprendra que c’était un Nigérian qui sortait sa fille. Si le papa n’est pas dans l’économie du futur projet de mariage de Honorine avec Ucha, tel n’était pas le cas pour Léontine Zannou, mère de la victime. Celle-ci se rappelle avoir vu une seule fois l’accusé qui était venu avec un de ses amis de nationalité nigériane lui demander un vendredi nuit les formalités à remplir pour la dot de Honorine. Elle lui a répondu que cela dépassait ses compétences. Il lui a demandé de revenir dimanche à partir de 16 h pour en discuter avec le père de la fille. Mais il n’est plus jamais revenu à la maison avant qu’elle n’apprenne le crime qu’il a commis sur sa fille. A la question de la cour de savoir si elle se constitue partie civile, dame Léontine Zannou réclame à la cour de tuer aussi l’accusé ignorant que la peine de mort est déjà abolie au Bénin.
Celle-ci a regretté le comportement de sa fille qui a bravé son autorité en allant à la rencontre de cet ami ce samedi, jour du crime alors qu’elle le lui a refusé. Valérie Akponikpè qui a vu en premier la victime gisant dans un bain de sang dans la forêt d’Ahozon a aussi déposé à la barre. 
Faits insoutenables 
Dans ses réquisitions, l’avocat général, Appolinaire Dassi revient succinctement sur les faits avant de déplorer qu’ils constituent le revers de la médaille qu’est l’amour. Il rappelle les éléments constitutifs du crime d’assassinat à savoir : l’élément légal, l’élément matériel, l’élément moral et la préméditation et/ou le guet-apens. Après sa démonstration, l’avocat général martèle que c’est constant dans le dossier que Honorine Gbodougbé a été assassinée par Chiwendu Ucha qui lui a porté 19 coups de couteau. Des coups après lesquels il a pris sa moto pour fuir laissant cette dernière dans une marre de sang et au milieu de la forêt. « Les faits sont insoutenables », fait-il remarquer avant de retenir qu’il ne fait l’ombre d’aucun doute que le crime d’assassinat est constitué à l’égard de Chiwendu Ucha qui serait bien lucide au moment des faits comme l’atteste le rapport de l’expertise psychiatrique et médico-social. Appolinaire Dassi demande à la cour de balayer du revers de la main l’argument de pratique ethnique évoquée par l’accusé et qui serait à la base de son crime. 
La défense plaide coupable
Au bénéfice de ses observations, il requiert la peine des travaux forcés à perpétuité contre l’accusé. Les faits crevant l’œil, Me Faustin Atchadé demande la clémence de la cour. Tout en plaidant coupable, il trouve exagéré les réquisitions du ministère public. Pour lui, il y a mort d’homme certes mais sans préméditation. Donc on ne saurait parler alors d’assassinat. La défense demande à la cour de disqualifier le crime d’assassinat et requalifier les faits en meurtre. Me Faustin Atchadé démontrera que c’est par jalousie que Chiwendu a tué Honorine. Il s’agit d’un crime passionnel qui nécessite l’administration d’une peine plus douce. Il donne l’exemple de la France où le crime passionnel offre une large circonstance atténuante à l’accusé. Me Faustin Atchadé demande à la cour de retenir contre son client l’infraction de crime passionnel et de le condamner à cinq ans de prison. Délibérant, la cour est allée dans le sens du ministère public. Elle déclare Chiwendu Ucha coupable du crime d’assassinat commis sur Honorine Gbodougbé. Elle le condamne à la peine des travaux forcés à perpétuité.
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