vendredi, 26 avril 2024 -

1093 visiteurs en ce moment

 cœur ouvert avec l’artiste plasticien Philippe Abayi

“De toute façon nous nous inscrivons dans une logique d’espérance”




Philippe Victorien Abayi, artiste plasticien au talent exceptionnel. Polyvalent, M. Abayi ne fait pas dans la dentelle pour la précision de son art. Il insiste sur les moindres détails que ce soit dans le domaine d’illustration de livres, des arts graphiques, la sculpture ou dans le domaine artistique par ordinateur. Appelé à voir pour donner à voir aux autres, il fait partir du cercle très fermé des élus de Dieu. Portraitiste, Philippe Victorien Abayi s’est découvert d’autres talents d’expression artistique à savoir un art à cheval sur le réalisme et le cubisme. Il propose des oeuvres majeures à l’humanité. Depuis quelque temps, il expérimente une nouvelle tendance artistique qu’il a baptisée “Art-monisme”, une tendance d’expression artistique qui obéit à une alchimie de lignes, formes et couleurs dont le symbolisme suscite par la pensée, une vision "unitive" du monde fondé sur l’amour et la communion. C’est également un mouvement artistique qui privilégie la vibration et la puissance énergétique issues des symboles, formes et couleurs savamment agencés dans le but d’irradier l’âme de la pureté du beau, provoquant une harmonisation relaxante et équilibrante au plan élémental. Allons plutôt à sa découverte.

24 Heures au Bénin”  : Quel est votre parcours artistique ?


Philippe Victorien Abayi  : Parlant de parcours artistique il faut remarquer que les arts plastiques pour être beaucoup plus précis, le dessin, la peinture est une vocation. C’est quelque qui a élu domicile en moi depuis mon bas âge. Les parents l’ont remarqué, les enseignants également. Et à un moment donné de ma vie, après le Certificat d’étude primaire, les parents ont souhaité que j’aille au Lycée technique coulibaly pour faire, non pas une formation artistique, mais plutôt la comptabilité puisque les arts plastiques ne nourrissent pas son homme. Par conséquent les parents ne voulaient pas voir évoluer leur enfant dans un domaine où finalement il sera un bon à rien. J’ai fais cette formation pendant quelques années. Mais il faut retenir que tellement je perçois les arts plastiques comme une religion et je ne m’en sépare pas. Donc j’évoluais avec au même moment que mes cours de comptabilité. Que cela soit les
concours de timbres postales dans lesquels j’ai commencé par exceller depuis les années 80, je discutais la vedette avec les aînés et je gagnais régulièrement les prix. Après le CAP aide comptable, je me suis dis qu’il ne fallait pas perdre du temps et qu’il valait mieux concentrer mes énergies sur ce que j’estime être ma voie. C’est là où j’ai opté pour le professionnalisme dans le domaine des arts plastiques et la sculpture.

J’avoue que autodicdate, je me suis donné les moyens pour m’offrir les capacités de convaincre avec mon art. A ce niveau, je me suis cultivé et j’ai eu aussi la chance de représenter le Bénin à des foras, des manifestations culturelles au plan international dont les premiers jeux de la francophonie en 1989 où j’ai reçu un prix volet culturel de tous les jeux de cette édition. Le volet culturel des premiers jeux de la francophonie prenaient en compte beaucoup de disciplines à savoir la peinture, la sculpture, la musique, la danse, le théâtre avec plus de 42 pays participant où chacun avait une représentation dans chacune de ces disciplines. C’est là où j’ai convaincu le jury en décrochant le prix décerné à l’artiste qui aurait fait preuve de professionnalisme dans la réalisation de l’oeuvre, mais surtout du message véhiculé par cette oeuvre. Le Bénin a donc reçu ce prix par ma personne. Cela m’a donné la possibilité de choisir entre la Belgique, la France ou le Canada pour un stage de renforcement de capacités.

J’ai choisi le Canada en 1990. J’ai parcouru Otawa, Montréal et Québec où je me suis cultivé et approfondir mes connaissances en arts plastiques. On m’a ouvert pratiquement toutes les portes. Que ce soit dans les musées, dans les ateliers, la restauration des oeuvres d’art, j’ai touché à beaucoup de choses. Après mon retour au pays, j’ai fais valoir mes compétences où j’ai gagné de nombreux prix, que ce soit dans le domaine des timbres postes, dans le domaine des affiches. Ces prix m’ont permis de me situer, à perfectionner ce que je fais et à pouvoir tenir parmis les sommités des arts. Que ce soit dans le domaine d’illustration de livres, dans le domaine de la sculpture ou dans le domaine artistique par ordinateur, j’excelle dans mon art. J’ai des oeuvres un peu partout à savoir BECEAO Dakar, BECEAO Cotonou, en Ethiopie ou aux Etats-Unis, en France, mes oeuvres voyagent beaucoup.

Quel a été véritablement votre premier contact avec l’art ?


Je me suis découvert être sensible à l’interprètation des formes dans la nature qui aboutissait à des oeuvres qui se faisaient remarquer. Par la suite je me suis convaincu de ce qu’il faut aller au-delà. C’est à dire il faut que mon travail corresponde à un certain respect de la norme en art s’il y a norme dans ce domaine. Je me suis donc soumis à l’académie dans le domaine des beaux arts, c’est à dire à une culture de forme, donc de l’anatomie du corps humain, de l’interprètation des images d’après nature d’où le profil de portraitiste que les gens me connaissent et qui m’a amené par la suite à l’hyper réalisme. Je poussais la définition dans mon travail à un niveau tel que je voulais discuter la vedette à la photographie.

Mais par la suite j’ai compris qu’il y a des limites à cette façon de voir l’art, parce que la photographie ne restitue pas tout en matière de création. Il y a des formes qui ne peuvent qu’être restituées par l’association pensée et touche artistique. Cette combinaison m’a permis de découvrir par la suite que je peux toujours prendre appui sur le réalisme et faire un travail sur cette tendance d’art. C’est à dire l’hyper réalisme. Et par la suite les vitros d’Italie comme les teintures d’Abomey m’ont parlé. Et là quand je fais appel aux vitros d’Italie et aux teintures d’Abomey vous allez remarquer que les couleurs parlent beaucoup et l’harmonie des couleurs parle également. J’en ai fais ma chasse gardée où désormais, la combinaison sur les lignes, les formes et les couleurs doivent me permettre de suggérer des images qui puissent à la fois accrocher le connaisseur dans le domaine des arts, mais aussi le profane. Je prend donc appui sur ces thèmes et les thématiques me permettent de réaliser des oeuvres avec des messages bien précis. Le tableau suggère également une certaine manière de rendre compte qui pratiquement constitue une synthèse de toutes ces écritures que j’ai observées autour de moi, chez les autres artistes qui m’ont impressionné. Une synthétique qui transparait dans mon travail pour suggérer ce que j’appelle aujourd’hui un art à cheval sur le réalisme et le cubisme. Il y a donc une combinaison de forme et de couleurs qui au plan géométrique, quand on observe bien dégage des images.

Mais ces images qui se dégagent véhiculent un message. C’est tout un cheminement qui consiste à lire le tableau que je signe aujourd’hui. Par la suite j’ai été en contact avec ce que j’appelle la guérison par les énergies. Ce qui me permet d’aborder le pan de l’art thérapie. Mon travail désormais au-delà de l’esthétique qu’il peut apporter au cadre de vie. Mes tableaux apportent un bien-être à l’Homme. Je commande désormais à mes tableaux non seulement d’embellir le cadre de vie, mais aussi de faire un travail thérapeutique sur des gens qui se retrouvent dans l’environnement de mes toiles et qui doivent contempler ces oeuvres et qui doivent être en contact avec les couleurs, les formes qui sont combinées harmonieusement pour dégager une image. Et c’est cette image qui porte l’énergie et le message que l’oeuvre est appelée à transmettre à qui veut se soumettre à l’exercice de la contempler. Voilà quelques clés pour comprendre le travail que je fais qui a évolué dans le temps. Au-delà d’accrocher, l’oeuvre doit avoir une certaine esthétique. Outre l’esthétique, il faut que, une certaine énergie bien orientée, bien commandée, bien maîtrisée à la base déjà au moment de la réalisation de l’oeuvre imprègne l’artiste. Beaucoup ne savent pas que la réalisation d’une oeuvre est soumise à un certain nombre de critères auxquels il faut vraiment faire attention pour ne pas passer à côté de la plaque. Sinon vous allez produire des oeuvres qui mieux que vous pensez que ça apporte un plus à l’homme, le détruise au finish parce que vous auriez utilisé peut-être des formes, des couleurs, des combinaisons qui n’obéissent pas forcément à une énergie positive. La-dessus, je suis un peu plus regardant aujourd’hui parce que j’ai fais une formation en guérison pranique. Dans ma petite réflexion, cette formation m’a amené à comprendre tout ce que je peux faire, tout ce que je peux apporter à l’Homme en matière de production d’oeuvre et en matière de programmation d’énergie dans les oeuvres.

Quelles sont vos influences artistiques ?


Il faut dire que toutes les oeuvres réussies, tous les chef-d’oeuvres me parlent. C’est à dire une oeuvre bien élaborée, bien construite en terme de gestion de forme, de couleurs, une oeuvre bien menée m’intéresse quelque soit le style d’expression. Ceci, parce que nous avons dans le domaine des arts plusieurs tendances. Quand c’est bien menée, que vous soyez connaisseur en art ou profane, tout le monde y retrouve son compte. Et c’est ce que Alfred de musset disait en faisant état de ce qu’une oeuvre vit à deux conditions. La première c’est de plaire aux connaisseurs et la seconde c’est de plaire aux profanes. Dans une oeuvre où celui qui est outillé à lire se retrouve et que le profane réussi aussi à trouver son compte, cette oeuvre est bien élaborée, elle est un chef-d’oeuvre, elle est une oeuvre majeure.

Vous n’avez donc pas un modèle en arts plastiques ?


Un modèle ? Non non. Tout me parle en arts plastiques. Et c’est ma capacité à synthétiser tout ce que j’estime positif, utile chez l’un et l’autre qui fait de moi l’artiste que je suis. Parce que je pense que les autres ont fait un travail jusqu’à un certain niveau et si je dois apporter aussi ma contribution à l’expression artistique, je crois qu’il y a un travail que je dois faire. C’est ce travail qui m’amène à me poser la question de savoir ce que je peux tirer d’interressant de tout ce que je vois dans la nature comme image. Ce n’est pas que chez les grands artistes, chez les grands peintres ou chez les sculpteurs. La nature, partout où je passe, toutes les images me parlent. Maintenant, entre ce que l’image me communique et ce que moi même j’estime être utile, c’est à moi de savoir tirer le bon grain de l’ivraire et de faire un travail qui me ressemble, un travail qui portera ma signature et qui me
valorisera.

D’où vient votre inspiration ?


Je tire mon inspiration de toutes les composantes de la nature. Et donc tout ce qui respire et qui dégage de l’énergie. Puisqu’il y a toujours au contact des deux énergies quelque chose qui se dégage que je prend à mon compte. C’est à dire quelque chose de forcément exploitable qui au bout du rouleau obéit à un travail qui suggère quelque chose que moi même je propose en retour. Mon inspiration provient de toutes les scènes que je vis au quotidien, de tous mes rêves, de tout ce que je vois dans une certaine transcendance. Ceci, parce que je ne vis pas que dans ce monde physique. Il m’arrive souvent de voyager comme on dit. Dans ces voyages, il y a des images que je retrouve comme tout bon artiste.

Comment vous définir personnellement à ce jour ?
Je suis un artiste et je me considère comme un élu de Dieu. Je suis appelé à me fonder sur un travail artistique pour apporter quelque chose à l’humanité en terme d’énergie positive pour l’équilibre de l’humanité. Mon travail n’est pas que dirigé vers l’homme tout simplement. C’est toute l’humanité qui profite de mes oeuvres.

Quel est selon vous la définition de l’art ?
L’art ! C’est selon l’angle choisi pour observer le mot. D’abord une certaine façon de faire, si on veut parler technique. Mais dans une dimension artistique, c’est un mode d’expression qui permet de prendre appui sur des tendances artistiques au moyen de certains instruments de l’écriture qui obéissent à l’art graphique ; de certains instruments qui permettent de tailler ; tout comme les instruments qui permettent de sculpter. L’art c’est ce médium qui permet à ces élus de Dieu de réaliser les oeuvres au moyen de ces instruments, soit en deux ou en trois dimensions pour faire passer un message, pour impressionner les autres, pour donner de l’émotion aux autres. Parce qu’une oeuvre d’art apporte quelque chose forcément à celui qui l’observe.

Existe t-il des thèmes majeurs dans vos créations ?
Des thèmes majeurs ? Oui. Là je pourrai être précis en disant que je travaille beaucoup sur la thématique de l’amour. C’est à dire une certaine harmonie de l’homme avec lui-même et avec l’univers qui l’entoure. Figurez-vous que autant que nous sommes sur la planète terre, nous avons des comportements qui donnent à réfléchir. Nous sommes dans un monde de contradiction permanente que je trouve bizarre. En même temps que nous prônons l’amour qui, en réalité s’il était bien observé et pratiqué devait créer une sorte d’harmonie entre les hommes. Il devait nous éviter à vivre tout ce que nous vivons comme les guerres, les génocides, la violence. C’est quelque chose qui m’habite tous les jours et je me dis que j’ai quelque chose à faire pour susciter l’amour entre les hommes. Il est donc fondamental dans mon travail et les thématiques que j’aborde tournent autour de ce mot. Cela fait appel à des scènes que j’imagine ou que j’interprète pour permettre à l’homme de se regarder dans la glace afin de se corriger ou s’il était en harmonie avec les prescriptions divines qu’il arrive à se convaincre de ce qu’il doit travailler davantage à celà.

Comment définir votre style artistique ?
Comme je viens de le dire, je suis en train de travailler sur une tendance actuellement que j’appelle l’Art-monisme. L’art et le monisme qui est cette vision unitive du monde fondé sur l’amour. Un art qui apporte un plus à l’homme pour la plupart du temps. Je l’ai remarqué et cela m’encourage à davantage travailler la-dessus. Je parle de monisme parce que comme je viens de le dire le monde est un tout. Nous menons une vie ou l’illusion dans laquelle nous baignons pour voir nos individualités, travailler sur ces individualités afin de tirer tout vers nous doit cesser. Nous devons voir les choses dans leur vraie essence. La spiritualité doit davantage nous immerger afin de porter des valeurs humaines que nous devons partager avec nos semblables. Si cette idéologie est cultivée, nous aurons forcément une vie meilleure. Nous vivrons harmonieusement en évitant de choquer inutellement. Nous éviterons de faire de la violence inutile.
Nous allons éviter de fabriquer des armes au motif de ce que pour prôner la paix, il faut préparer la guerre. Ce sont des bizarreries de la nature qui m’ont amené à un travail que je suis appelé à faire pour amener les hommes à s’accepter et à se voir à travers son prochain pour bénéficier de ses influx. C’est un travail un peu complexe. Je suis à la phase conceptuelle. J’ai fais une exposition en 2008 sur l’Art-monisme et il y a eu un certain nombre d’artistes qui sont raccordés à cette tendance d’expression et qui font déjà un travail dans ce sens. Les prochaines années doivent nous produire des oeuvres de cette facture au-delà du Bénin pour permettre à l’humanité de bénéficier des influx des oeuvres de cette facture qui ont cette mission.

Agissez-vous par des actes réfléchis ou par impulsion dans vos créations ?
Ah ! Chez moi c’est des actes réfléchis. Je ne fonctionne pas par impulsion. C’est justement cela qui fait qu’il y a des oeuvres que vous observer chez Abayi qui vont durer peut être 6 mois de réalisation, d’autres un an, d’autres une semaine. Cela dépend. Mais je compte beaucoup avec la muse avec Aziza comme on dit chez nous. Je n’agis pas par impulsion je serai en déphasage avec Aziza s’il m’impose une démarche et moi je dois passer à côté. Dès lors que j’engage une oeuvre, l’oeuvre me suit partout où je passe. Je suis un perfectionniste hors paire. Je ne me satisfait pas d’un premier jet. Je veux aller plus loin. Dès que je pousse et que je constate que Aziza m’a fourni l’essentiel je conclus. C’est un peu ma démarche. Je ne me mets pas à jeter de la peinture sur une toile et commencer par chercher si quelque chose va sortir.

Quels sont les messages que vous véhiculez dans vos oeuvres ?
A travers mes oeuvres, je véhicule des messages d’amour essentiellement, mais aussi des messages de sensibilisation. Je ne suis pas un donneur de leçon mais j’apporte juste un support, disons une toile que je réalise qui devient un miroir que je soumets à l’autre. En réalité lorsque je parle de mes oeuvres, déjà au niveau de la combinaison des couleurs, des lignes et des formes, il y a des couleurs qui rappellent des éléments. Parce que l’homme à qui je parle est fait d’une combinaison des 4 éléments (feu, eau, air et terre) qui renvoient des couleurs. Ces couleurs, lorsque je les choisies et que je les agence d’une manière à faire passer mon message c’est que alchimiquement parlant tout se tient. Et le message passe puisque l’énergie est là et fait son travail. Que je sois là ou non c’est programmé ça doit faire son travail.

Vos émotions personnelles sont-elles impliquées dans vos oeuvres ?
Parfois oui. Depuis que j’ai compris que je suis un élu et que je dois faire attention à tout ce que je produis pour l’équilibre de l’humanité, je fais attention à ne pas passer à côté de ma mission parce que figurez-vous, lorsque dans la réalisation d’une oeuvre vous manipulez mal les formes, ou bien que vous alliez prélever des matériaux à des endroits où ces matériaux sont déjà habités alors qu’ils n’ont pas été déprogrammés ou nétoyés les énergies sales pour restaurer les énergies positives sur les matières avant de faire votre travail artistique, l’oeuvre dégage des énergies négatives au point de rendre instable un ménage. Dans la réalisation d’une oeuvre je fais attention à mes émotions, aux énergies programmées dans l’oeuvre réalisée, c’est comme si une mission est confiée à l’oeuvre. Mieux, dans le panthéon vodoun, l’art est utilisé. Tout repose sur l’art. A partir de ce moment
pour capter certaine énergies, le chemin est très court pour y aboutir. C’est pareil aussi bien que sur les tableaux que sur les sculptures. C’est pourquoi je fais de plus en plus attention pour ne pas aller en déphasage avec mes propres objectifs, avec ma mission telle que je l’ai perçue.

Une fois aboutie votre création vous paraît elle comme ce que vous avez imaginé ?
Si vous pouvez faire un sondage vous allez remarquer que je ne m’arrête pas sur une oeuvre dès lors que je ne m’entend pas avec elle. C’est comme un dialogue que j’installe entre l’oeuvre et moi. Je me sépare de l’oeuvre lorsqu’on s’entend.

Vos projets futurs ?
Mes projets, c’est essentiellement au regard des péripéties que ma carrière d’artiste a parcouru. Des difficultés que j’ai du braver pour en arriver là. Je dis tous travaux cessant si j’ai les moyens de faire quelque chose pour cette corporation c’est de lui offrir un espace d’exposition. Voyez-vous nous sommes dans un Etat, mais si vous observez bien les artistes béninois ne disposent pas d’un lieu d’exhibition. A défaut du travail que nous faisons à travers nos associations et qui à un moment donné nous a ammené à nous faire davantage entendre par le biais de la FAPLAG Bénin. Ceci, en faisant en sorte que l’environnement des arts plastiques puisse être doté d’infrastructures appropriés pour montrer aux étrangers ce que nous savons faire de mieux en matière de création d’art contemporain ; de faire en sorte que la charte culturelle qui est une loi, c’est à dire la loi 91-006 du 25 février 91 qui dispose en son article 28 que le budget des édifices et des espaces publics réalisés par l’Etat prenne en compte la décoration artistique, soit appliquée. Dans les pays développés les oeuvres d’art sont utilisées comme des instruments monétaires, un objet de speculation à haut niveau qui peut même aller à la bourse. Un travail doit être fait à ce niveau pour permettre à notre pays d’avoir une image respectable. L’Etat doit prendre ses responsabilités et commencer par consommer les oeuvres d’art des artistes béninois à travers les ministères et les institutions de la République. C’est une mission que les premiers responsables du pays doivent porter. Il faut qu’on arrête de faire du Bénin un pays qui va toujours rester à la traîne.

Le travail n’est-il pas beaucoup plus au niveau de la Direction de la promotion artistique ?


Il y a une Direction de la promotion artistique composée de quels cadres ? Tout est au niveau des cadres qui conçoivent. Au finish, on travaille tous les jours, il y a de l’argent qui est brassé tous les jours mais orienté vers quelle action pour produire quel résultats et quel impact ? Mais je dis tout au moins si on peut se décider à faire les choses autrement en prenant appui sur les professionnels du domaine donc les interressés des différents secteurs pour conduire les actions pour le bien du secteur, ce serait formidable. De toute façon nous nous inscrivons dans une logique d’espérance où nous pensons que l’espoir est permis. Des gens sont disponibles pour faire un travail qui puisse permettre à ce pays de rattrapper un certain nombre d’années d’errance et pouvoir nous faire respecter et hisser notre pays au rang des grandes nations en matière des créations artistiques. C’est aussi cet objectif qui a amené les acteurs
culturels à se dire tel que les choses évoluent dans ce pays il faut que nous prenions nos responsabilités. Il faut que nous fusionnons nos énergies. Il faut que nous fassions en sorte qu’on ne nous amène pas le développement à partir du haut, mais que le développement soit conçu à partir de la base, des préoccupations réelles des acteurs. Et que le théâtre national agité depuis des années où on prévoit de l’argent chaque année pour faire un travail par rapport au théâtre national et rien n’est fait à la fin de l’année soit véritablement une réalité. Dans le budget 2014 un milliard est encore prévu pour le théâtre national. Mais à quoi cette enveloppe a servi à ce jour ? Personne n’en sait rien. Au niveau des acteurs culturels nous avons dit qu’il faut qu’on arrête avec ces manières de nous amuser avec la culture.

C’est ce travail que la Confédération béninoise des acteurs des arts et de la culture (CBAAC) est appelée à faire pour que notre pays puisse s’imposer comme une grande nation dans le secteur de la culture en général afin de bénéficier au plan économique des influx de cette richesse que nous avons.

 

Propos recueillis pour “24 Heures au Bénin” Laureinda SONON
 

Phillippe Abayi au travail

Une œuvre de l’artiste

www.24haubenin.bj ; L'information en temps réel

13 septembre 2015 par Judicaël ZOHOUN




Le groupe Fra Fra Sound en concert ce samedi à Cotonou


24 avril 2024 par Akpédjé Ayosso
Le groupe néerlando-surinamaise-antillaise Fra Fra Sound sera en (...)
Lire la suite

1 mort et 2 blessés dans une ferme à Parakou


24 avril 2024 par Marc Mensah
Un père de famille a été tué dans sa ferme et ses deux enfants (...)
Lire la suite

De nouvelles études pour le système d’épuration des eaux usées à Ganvié


24 avril 2024 par Marc Mensah
Les constats faits lors de la précédente mission d’études sur le (...)
Lire la suite

Le FInAB ouvre ses portes à Cotonou


24 avril 2024 par Akpédjé Ayosso
La 2e édition du Festival International des Arts du Bénin (FInAB) a (...)
Lire la suite

La subvention des engrais contribue au bien être des ménages au Bénin


24 avril 2024 par Ignace B. Fanou, Marc Mensah
Effets de la subvention des engrais sur l’agriculture et le bien-être (...)
Lire la suite

4 morts et 1 blessé grave à Godonoutin


24 avril 2024 par Ignace B. Fanou, Marc Mensah
Un véhicule en provenance de Cotonou a quitté son couloir de (...)
Lire la suite

Terre-pleins centraux transformés en toilettes publiques à Cotonou


23 avril 2024 par Ignace B. Fanou
Les terre-pleins centraux des grandes artères de Cotonou, la capitale (...)
Lire la suite

La demande de mise en liberté du PDG Raymond Adékambi rejetée


23 avril 2024 par Marc Mensah
La Chambre de jugement de la Cour de Répression des Infractions (...)
Lire la suite

Garde-à-vue prolongée pour l’activiste Rémy Gnambakpo


23 avril 2024 par Marc Mensah
L’activiste politique Rémy Gnambakpo a été présenté, lundi 22 avril (...)
Lire la suite

La foudre tue un enfant à Bembèrèkè


22 avril 2024 par F. Aubin Ahéhéhinnou
A Bouanri, une localité de la commune de Bembèrèké, dans le (...)
Lire la suite

Un Chef d’Arrondissement se donne la mort


21 avril 2024 par Ignace B. Fanou, Marc Mensah
Le Chef de l’Arrondissement (CA) de Sompérékou dans la commune de (...)
Lire la suite

Samson Assogba promeut « L’art de conférence »


21 avril 2024 par F. Aubin Ahéhéhinnou, Ignace B. Fanou
Avec du crayon et du papier, Samson Assogba, alias Oncle Sam Ziguidi, (...)
Lire la suite

Une nouvelle forme de lavage-motos se développe à Cotonou


20 avril 2024 par Marc Mensah
Les plastiques seuls sont souvent lavés sur une moto dans la plupart (...)
Lire la suite

Il vole des climatiseurs et reçoit 12 mois de prison


20 avril 2024 par F. Aubin Ahéhéhinnou
Un homme a été condamné à une peine de 12 mois de prison dans une (...)
Lire la suite

Les personnes affectées invitées à déposer leur dossier d’indemnisation


20 avril 2024 par F. Aubin Ahéhéhinnou
Les personnes impactées (emphytéotes et exploitants de divers fonds (...)
Lire la suite

PMU, Loto Star et Loto Fortune font 8 nouveaux millionnaires


18 avril 2024 par Ignace B. Fanou, Marc Mensah
La Loterie Nationale du Bénin (LNB S.A) a encore fait de nouveaux (...)
Lire la suite

Plus de 455.000 candidats inscrits au CEP, BEPC et BAC


18 avril 2024 par Akpédjé Ayosso
Le nombre total des candidats aux différents examens CEP, BEPC et BAC (...)
Lire la suite

Les aliments dérivés du maïs en portion réduite ou à prix d’or


18 avril 2024 par Marc Mensah
La flambée du prix du maïs sur le marché n’est pas sans répercussions (...)
Lire la suite




Derniers articles



Autres vidéos





Les plus populaires