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In JEUNE AFRIQUE
Patrice Talon n’a pas tardé à répondre aux accusations qui pèsent sur lui. Visé depuis le 23 octobre par un mandat d’arrêt international, l’homme d’affaires béninois a nié toute implication dans la tentative d’empoisonnement du chef de l’État, Thomas Boni Yayi, dans une interview accordée à Radio France Internationale (RFI), lundi 29 octobre.
Dans cet entretien, Patrice Talon déclare être moins surpris par ce qu’il estime être une « énième accusation de tentative de déstabilisation, de coup d’État, de l’élimination de Yayi Boni par son pire ennemi qui est Monsieur Talon » que par « le caractère ultra-grotesque de ce scénario ». S’il ne dément pas avoir rencontré la nièce du président, le 17 octobre dernier dans un hôtel de Bruxelles, l’ancien proche de Yayi qualifie l’ensemble de l’affaire de « canular » et demande au chef de l’État de « retrouver ses esprits ».
Patrice Talon revient également sur sa relation avec le président béninois et confirme avoir « sponsorisé » les campagnes électorales du candidat Boni Yayi en 2006 et 2011. « Comme tant d’autres, je l’ai conseillé et introduit là où j’ai pu pour sa conquête du pouvoir », dit-il. alors qu’il régnait en maître sur la filière béninoise du coton, l’homme d’affaires s’est vu retirer, il y a un an, la gestion du PVI, le Programme de vérification des importations au port de Cotonou. Raison principale ? Selon l’intéressé, le président Yayi aurait sollicité ses services pour l’aider à réviser la Constitution afin de se représenter en 2016. « Le peuple béninois est attaché à sa démocratie, donc j’ai refusé », assure Talon. Et de conclure : « Je compte bien sûr, dans tous les cas, répondre aux accusations (…) Mais sans mettre ma vie en danger. »
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