Le Maroc salue la participation réservée aux seuls pays africains reconnus par l’ONU au 2e Sommet Russie -Afrique. L’Agence marocaine de presse (MAP) à travers une publication vendredi 28 juillet 2023, a apprécié l’approche russe de participation à ce sommet.

Ce jeudi 27 juillet 2023, les travaux du 2e Sommet Russie -Afrique ont été ouverts. Seuls les Etats africains reconnus par l’ONU y participent selon l’approche adoptée par la Fédération de Russie. L’Agence marocaine de presse à travers une publication vendredi 28 juillet 2023, a fait ses appréciations. « En invitant solennellement à son sommet, pour la deuxième fois consécutive, les seuls Etats africains qui jouissent d’une reconnaissance officielle de sa part, la Russie consacre de manière irréversible le principe d’une participation limitée aux pays africains reconnus par les Nations Unies », renseigne la publication du MAP. Et ce, malgré la pression qu’auraient exercée selon l’agence, certains pays comme l’Afrique du Sud et l’Algérie, en abusant de leur amitié avec Moscou pour imposer une quelconque participation du "polisario".
Pour le Maroc, la décision prise souverainement par la Russie pour la deuxième fois consécutive, n’est pas une prise de position dictée dans l’urgence du moment pour les besoins de l’événement en question. « Elle s’entend désormais comme un principe, qui ne souffre d’aucune ambiguïté, d’une participation restreinte aux Etats africains reconnus par l’ONU, entouré de toutes les garanties juridiques et diplomatiques qui président à l’organisation de ce sommet et au-delà », soutient le MAP à travers sa publication se référant à l’ensemble des documents adoptés à l’issue de ce sommet, notamment les quatre déclarations, et le plan d’action, qui consacrent de manière claire et sans équivoque, le format de participation. Ce faisant, la Russie selon le Maroc, a établi de manière claire et définitive, que seuls les 54 Etats membres de l’Union Africaine reconnus par l’ONU sont membres de ce sommet.
Cette décision de la Russie selon le Maroc, tranche, de manière décisive et sans équivoque, avec celle qu’avait adoptée l’Union Européenne qui, sous la Présidence française, avait, en violation de la légalité internationale, invité le chef du "polisario" au Sommet UE-UA qui s’était tenu à Bruxelles en février 2022.
Pour le Maroc, la présence contestée et contestable du chef de la milice du "polisario" avait entaché le sérieux de cette réunion et suscité gêne et réprobation de nombreux pays outrés par le fait que l’UE tolère la participation d’un individu poursuivi par plusieurs instances judiciaires européennes pour crimes de guerre, et pour violation des droits de l’Homme. « Ainsi, l’UE, qui considère le Maroc comme un partenaire stratégique et privilégié, s’est laissée infliger un intrus bien encombrant », a dénoncé le MAP. Elle observe par ailleurs que l’UE de ce fait, s’est paradoxalement montrée consentante en offrant, lors du sommet de Bruxelles, un strapontin à un « criminel notoire » qui a dénoncé l’accord du cessez le feu signé sous l’égide de l’ONU et menace la sécurité du Maroc, au-delà, la paix et la stabilité dans le voisinage immédiat de l’UE.
Jalouse de l’intégrité territoriale de ses Etats membres face aux poussées séparatistes qui n’en épargnent presque aucun, l’UE selon le MAP, devrait l’être tout autant de la sécurité et de la stabilité du Maroc, qu’elle considère - à juste titre - comme un partenaire stratégique et privilégié. Ce qui voudra dire que la fermeté et l’intransigeance sur les questions de principes est un choix qui paye. Plusieurs partenaires du Maroc ont fait ce choix. La Russie, qui a franchi le pas dès 2019, persiste et signe à présent, en respectant les engagements pris, lit-on dans le communiqué du MAP.