Quatre blessés dont deux graves ont été provoqués vendredi à Damè dans la commune de Toffo par des heurts entre la police et des manifestants qui avaient barricadé la voie publique en protestation contre l’exploitant d’un débit de boisson accusé d’empiéter sur le domaine d’une divinité appelée ‘’Djègo’’.
Prèts à en découdre avec le propriétaire d’une buvette dénommée "Faofao" à Damè, qui aurait occupé l’emplacement réservé à cette divinité, en déhors de l’enceinte du débit de boisson bien délimitée par une clôture, des jeunes mécontents de cette situation ont manifesté jeudi et vendredi en bloquant des entrées de la buvette et la voie publique.
Informé, le commissaire de police de la localité et ses éléments ont tenté de dissuader, sans succès, les manifetants. Les forces de sécurité se sont vu, dans l’obligation, d’user de leur arme à feu, a confié le commissaire pour faire régner, non seulement, l’ordre et l’autorité de l’Etat, mais surtout pour s’épargner le risque d’être assailli par des manifestants de plus en plus forts, en nombre et menaçants.
Après avoir fait usage de gaz lacrymogène et traversé des étapes de dissuasion qui n’ont guère émoussé leur ardeur, les policiers ont riposté en tirant sur la foule, a confié le premier responsable du commissariat de Damè qui a condamné l’acte posé par les manifestants.
Affagninou Janvier, Ahouandokoun Rémi, Agbangbatè Chimène et Tossè Toussaint, lui âgé de plus de 60 ans, sont les victimes de cette fusillade. Ils ont tous déclaré ne pas être du groupe des manifestants et dénoncé ce qui pourrait s’apparenter à une bavure policière.
Le sexagénaire Tossè Toussaint, gravement touché, a confié faire partie du cortège des sages qui tentaient de désamorcer la crise quand il a été touché par les ballles.
Les personnes fusillées transportées d’urgence dans un centre de santé privé de Damè manquent cruellement de moyens pour leur prise en charge, a-t-on constaté sur place
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12 février 2014 par Judicaël ZOHOUN